top of page

Récit de naissance,


Pour celles qui ne me suivent pas sur les réseaux sociaux, j’ai accouché le 21 août (avec 3 semaines d’avance) d’une petite Kathleen (petite car 46 cm et 2,7kg, petit format mais qui s’est déjà bien rattrapée !

Nous étions chez ma tante à Perpignan où nous avions passé notre dernière semaine de vacances lorsque le dimanche matin à 5h, j’ai dû commencer à enchainer des postures de yoga plus ou moins farfelues au lit pour gérer l’inconfort des contractions. J’ai donc demandé à Hoang (mon mari) de faire nos valises et de rentrer sur Toulouse (nous devions rentrer le lendemain).

Étant donné que nous avions plus de 2h de route et ne voulant pas accoucher dans la voiture, nous nous sommes arrêtés à l’hôpital de Perpignan pour faire un check-up. Eh bien, nous avons été reçus d’une façon dont je ne le souhaite à personne. Une sage femme désagréable, moralisatrice et qui le plus important a été d’une indélicatesse pour m’examiner (après avoir été examiné par 3 sages femmes différentes sur Toulouse, je peux affirmer que celle-ci de Perpignan, m’a véritablement fait mal).

Ne souhaitant pas rester à Perpignan dans ces conditions pour accoucher, nous avons repris la route pour nous rendre à la clinique Rive Gauche à Toulouse où j’avais initialement prévu d’ accoucher.


Le trajet Perpignan-Toulouse a été le plus rapide que nous ayons eu fait. Hoang transformé en Schumacher, et moi allongée sur la banquette arrière en train de gérer les contractions avec de la respiration et visualisation (merci mes années de yoga).


Nous nous sommes arrêtés à la maison pour prendre le semblant de valise de maternité que j’avais commencé mais pas finie ... je me suis dite que l’on était pas en Afrique, que Hoang ira me chercher ce qui me manquait plus tard... donc ça ne m’a pas stressée.


Nous avons ensuite filé à la clinique où je suis restée, je pense 4h dans une petite pièce appelée “ chambre de pré travail”. C’est pendant ces heures où j’ai eu le plus mal car mes contractions étaient très rapprochées mais sans incidence sur le col qui lui restait fidèle à lui même 2/3.

J’ avais envie de pleurer, mais je me suis contenue car je savais que si pleurais c’était le signe que je serai à ma limite mentale... alors déjà que je l’étais physiquement, il ne fallait pas que mon mental me lâche.

4h plus tard, enfin (alléluhia), j’ai enfin eu droit à la salle d’accouchement car Monsieur Col (de l’utérus) était passé à 3.



Dans cette grande salle, on m’a suggérée de prendre un bain... chose que j’ai faite mais qui n’a pas duré longtemps car je n’arrivais pas à gérer les contractions dans l’eau.

Je me suis suspendue au hamac, marché un peu, mais j’étais toujours dilatée au même stade 2h après. Pour accélérer (normalement) la dilatation, la sage femme m’a donc proposée de rompre la poche des eaux tout en me précisant que les contractions allaient s’intensifier.

OMG !!! déjà que j’étais fatiguée et à la limite de ne plus gérer les contractions là, je me suis demandée comment j’allais faire. Moi qui dans mon projet de naissance ne voulais pas de péridurale, ne voulais pas que l’on me perce la poche, moi qui voulais accoucher dans l’eau, moi qui, moi qui... à ce stade j’étais perdue.

La sage femme m’a bien évidemment proposée la péridurale avant de me percer la poche ou de l’avoir après si je n’arrivais pas gérer la douleur...

Il fallait que je me décide mais n’y arrivais pas (pourtant ce n’est pas dans mes habitudes d’hésiter...je ne suis pas balance ;) ).


J’étais partante pour essayer d’accélérer le travail mais j’ai aussi reconnue ma limite sur la gestion de la douleur...

Après plusieurs minutes de questionnement et de dialogue avec Hoang, j’ai demandé la péridurale avant que l’on me perce la poche.


À 19h45 soit presque 16h après les premières contractions, j’ai reçu l’élixir de délivrance ;)

Et 30 minutes plus tard tout a été doux, serein, paisible... non non je n’étais pas shootée ! Je sentais mes jambes et les contractions qui étaient certes douloureuses mais je ne souffrais plus.


Hoang a pu s’allonger à côté de moi, nous avons dormi un peu.

Puis plus de 2h après la péridurale, la sage femme m’ a demandée si je voulais que l’on me perce la poche des eaux (comme mon col était toujours fidèle à stagner sur 3/4). Une fois la poche rompue, nous avons avec Hoang continué notre série sur Netflix (en l’occurence Breaking Bad en anglais), discuté pendant 1h avec la sage femme de la vie en générale, de son métier ...



Les contractions faisant ralentir à chaque fois le coeur de Kathleen, la sage femme s”est rapprochée de ma perfusion avec une grande seringue et m’a dit “bon, ça ne va pas être agréable pour vous pendant au moins 30 minutes. Vous allez avoir les battements

de votre coeur qui vont s’accélérer et avoir mal à la tête”. (sympa)

In extrémiste je l’arrête juste avant qu’elle m’injecte le produit et lui demande pourquoi doit-elle m’ occurer ce produit ?.

Elle m’explique que c’estJe lui fais savoir que si bien évidemment la vie de Kathleen est en danger, je prendrai l’injection, mais est-ce vraiment le cas ?

Elle a regardé attentivement l’électrocardiogramme de Kathleen et a constaté que oui son coeur ralentissait mais qu’il repartait immédiatement. Je lui ai donc demandé si on pouvait ne pas faire l’injection tant que son coeur suivait. C’était ok pour elle.

Elle est donc revenue très régulièrement pour vérifier l’électrocardiogramme.

J’ai dit merci mille fois à Kathleen car je ne tenais vraiment pas à ce que nous ayons ce produit.

Si je n’avais pas posé la question, la sage-femme m’aurait injectée ce produit “ni vu ni connu”. Alors s’il vous plaît même si on est en position d’infériorité ( ici au niveau du savoir, même physique ...) pensez à poser vos questions pour comprendre et ensuite faire un choix éclairé.


Enfin, vers 1h45 du matin, donc le lundi 21 août, la sage femme revient me voir, m’ausculte et me m’annonce qu’il va falloir y aller ! ( aller où ???) et je comprends que l’arrivé de Kathleen est imminente.


Étant donné que ma jambe droite était plus engourdie que l’autre, je n’ai pas cherché à me mettre en position 4 pattes (celles que j’aurais voulu) et lui demande de m’installer sur le côté.

L’auxiliaire puéricultrice et la sage femme, mettent les étriers, me tournent et lorsqu’il faut que je pousse... je n’y arrive pas ou du moins c’est pas très optimal. Elles me suggèrent donc de revenir sur le dos. Moi, qui ne voulais pas de péridurale, moi qui ne voulais pas qu’on me perce quoi ce soit, moi qui ne voulais pas accoucher sur le dos... eh bien, vous l’aurez compris... j’ai eu tout ce que je ne voulais pas.

Une fois revenue sur le dos, j’ai pu mieux pousser. Elles me guidaient pour l’inspiration et l’expiration tout en ayant Hoang sur ma gauche qui lui, me disait de faire l’inverse de ce qu’elles me demandaient. C’était vraiment comique ce moment là... j’ai explosé de rire car il ne s’en rendait pas compte et continuait ! Et moi qui était entre lui et elles à les entendre me dire Inspirez, bloquez, poussez mais pas au même moment...


Je savais que Hoang n’avait pas tellement le sens du rythme (lorsqu’on fait des sessions de kirtan - mantra) mais là c’était encore autre chose 😂


Et en trois poussée, Kathleen est arrivée dans les rires et la bonne humeur!



Voilà pour la petite histoire du jour qui a changera à jamais ma vie. J’en ai eu d’autres des moments qui ont marqué un tournant (ma première formation de yoga, mon voyage en Asie à 18 ans, ma formation en coaching professionnel...) mais celle là est la plus précieuse des histoires.


Comme je vous l’ai dit plus haut, rien ne s’est passé comme je l’avais plannifié sur papier (sur mon projet d’accouchement), mais c’était encore mieux... sincèrement ce qui m’a beaucoup aidé le jour c’est tout l’auto-accompagnement que je me suis donnée pendant la grossesse. Avec Hoang nous avons fait le choix que je travaille uniquement de la maison et à mon rythme pendant les neuf mois. Alors oui ça a engendré une perte financière et ça a aussi crée un gain de bien-être pour le bébé, moi et lui.

Ce n’est peut-être pas réalisable pour toutes dans cette mesure là, mais je suis certaine que ça l’est pour toutes dans sa propre mesure individuelle. ce sont des choix: dire oui à quelque chose c’est en même temps dire non à autre chose. Pour savoir à quoi nous disons oui et non, il est primordial de savoir profondément ce qui compte véritablement pour soi, son bébé, sa famille. Nous n’avons pas toutes les mêmes priorités et c’est tant mieux, au moins nous nous complétons !


Pour moi, cette grossesse, ce bébé, cette future famille était et est maintenant ma priorité.

Je me souviens, je devais avoir 20 ans, et me suis promise de travailler sur moi au maximum avant d’avoir un enfant... alors je n’aurais jamais fini ce travail mais j’ai commencé ce travail lors de mon anorexie à mon adolescence et n’ai jamais arrêté.

Je suis loin d'avoir toutes les clés pour vivre cette nouvelle aventure qu'est la parentalité mais j’en ai déjà beaucoup à mettre en pratique ! ;)

Je suis heureuse d’avoir pris ce chemin de spiritualité et de développement personnel il y a plus de 15 ans car je suis convaincue que ces années ont été nécessaire pour vivre chaque jour vécu depuis.

Souvent, on ne sait pas pourquoi, on ne comprend pas les évènements et les challenges qui nous arrivent, alors rappelons-nous dans ces moments de tempête, que l’Univers conspire à notre bien-être ! Il est donc primordial d’adopter une posture d’accueil, de patience et de confiance.









67 vues0 commentaire

Comments


bottom of page